• "Voir en beau,

    penser en bien,

    parler en douceur"

     

     

    Soeur Marie Armelle FALGUIERES

    (1880 - 1981)

     

     

    Vos pouvez retrouver la vie de Soeur Marie Armelle FALGUIERES ici


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    téléchargement (11)
     
    N'oublions pas ceux qui ont payé de leur vie et ceux qui ont combattu pour notre liberté.

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  • Compiègne, Clairière de Rethondes, 11 Novembre 1918, 5 heures 15

     

    Je crains que pour les plus jeunes ce lieu, cette date, cette heure ne signifient  pas grand-chose. Et pourtant…

     

    Enfin, un terme sera mis, sur le front occidental, à une guerre atroce qui aura duré plus de 4 ans. L’armistice est signé. Toutefois, ce ne sera que pour une durée de 36 jours qui sera renouvelée trois fois (prolongation d'un mois dans le même wagon à Trèves le 12 décembre 1918 puis reconduction le 16 janvier 1919 et le 16 février 1919 pour une durée illimitée). À la suite de cet armistice est signé le traité de Versailles, le 28 Juin 1919. 

     

    L'original de la convention d'armistice est consultable ici.

     

    Les personnes présentes sont, pour les alliés :

    ·         Maréchal Ferdinand Foch, commandant suprême des forces alliées

    ·         Amiral Rosslyn Wemyss, représentant britannique

    ·         Général Maxime Weygand, chef d'état-major de Foch

    Le secrétariat du maréchal Foch

    ·         Henri Deledicq

    ·         Émile Grandchamp

     

    Pour les allemands :

    • Matthias Erzberger, représentant du Gouvernement allemand

    • Comte Alfred von Oberndorff, représentant le ministère des Affaires étrangères allemand

    • Général Detlof von Winterfeld, Armée impériale allemande

    • Général von Gruennel, Armée allemande

    • Capitaine de vaisseau Ernst Vanselow, Marine allemande

     

    signature armistice 11 novembre 1918

     

    Les Principales clauses l’armistice

     

    • A) Sur le front d'occident

      • I) Cessation des hostilités, sur terre et dans les airs, six heures après la signature de l'armistice.

      • II) Évacuation immédiate des pays envahis : BelgiqueFranceLuxembourg, ainsi que de l'Alsace-Moselle, réglée de manière à être réalisée dans un délai de quinze jours à dater de la signature de l'armistice. […]

      • IV) Abandon par les armées allemandes du matériel de guerre en bon état. […]

      • V) Évacuation des pays de la rive gauche du Rhin par les armées allemandes. Les pays de la rive gauche du Rhin seront administrés par les autorités locales, sous le contrôle des troupes d'occupation des Alliés et des États-Unis. […] [qui] assureront l'occupation de ces pays par des garnisons tenant les principaux points de passage du Rhin (MayenceCoblentzCologne) avec, en ces points, des têtes de pont de 30 kilomètres de rayon. […]

      • VI) Dans tous les territoires évacués par l'ennemi, toute évacuation des habitants sera interdite ; il ne sera apporté aucun dommage ou préjudice à la personne ou à la propriété des habitants. Personne ne sera poursuivi pour délit de participation à des mesures de guerre antérieures à la signature de l'armistice. Il ne sera fait aucune destruction d'aucune sorte. […]

      • VII […] Il sera livré aux puissances associées : 5 000 machines montées et 150 000 wagons en bon état de roulement […] et 5 000 camions automobiles en bon état. […]

    • B) Dispositions relatives aux frontières orientales de l'Allemagne.

      • XII) Toutes les troupes allemandes qui se trouvent actuellement dans les territoires qui faisaient partie avant-guerre de l'Autriche-Hongrie, du Royaume de Roumanie, de l'Empire ottoman, doivent rentrer immédiatement dans les frontières de l'Allemagne telles qu'elles étaient au 1er août 1914. Toutes les troupes allemandes qui se trouvent actuellement dans les territoires qui faisaient partie avant la guerre de la Russie devront également rentrer dans les frontières de l'Allemagne définies comme ci-dessus, dès que les Alliés jugeront le moment venu, compte tenu de la situation intérieure de ces territoires. […]

    • C) Dans l'Afrique orientale.

      • XVII) Évacuation de toutes les forces allemandes opérant dans l'Afrique orientale dans un délai réglé par les Alliés. […]

    • F) Clauses navales.

      • XXII) Livraison aux Alliés et aux États-Unis de tous les sous-marins. […]

    • G) Durée de l'armistice.

      • XXXIV) La durée de l'armistice est fixée à trente-six jours, avec faculté de prolongation.

     

     

     

    rethondes

    Signature de la convention d'armistice du 11 Novembre 1918

    Photo issue du site du Service historique de la Défense

     

     

    Le dernier jour de Combat

     

    Dès la première heure du matin et jusqu’à onze, heure à laquelle le cessez-feu sera officielle, plus de 11000 tués, blessés ou disparus seront comptabilisés. Le dernier soldat français décèdera entre 10h45 et 10h55.

     


     

    Du Caporal Jules André Peugeot au soldat de première classe Augustin Joseph Louis VictorinTrébuchon

     

    Jules André Peugeot

    Le Caporal Jules André Peugeot fut le premier a décédé au cours de cette guerre. Le 2 Août 1914 à Joncherey (Territoire de Belfort) - alors que la guerre ne sera officiellement déclarée par l’Allemagne que le 3 Août 1914. Commandant une escouade de la 6e compagnie du 2e bataillon du 44e régiment d'infanterie de Lons-le-Saunier, le caporal Peugeot fait barrage le 2 août 1914 à un détachement de reconnaissance allemand de huit hommes du Jäger-Regiment zu Pferde Nr. 5, le 5e régiment de chasseurs à cheval de Mulhouse, qui progresse vers Joncherey en venant de Faverois après avoir violé la frontière française. Le sous-lieutenant Albert Mayer commande ce détachement. Après avoir sabré sans la tuer la sentinelle française postée en avant de l'escouade, Mayer tire trois fois en direction de Peugeot. Ce dernier riposte et atteint le cavalier d’une balle dans le ventre. Mais la deuxième balle allemande a mortellement blessé le caporal Peugeot. Revenant sur ses pas, il s’affaisse devant la maison des Docourt et meurt à 10 h 07.

     

    RM Peugeot
    Extrait du registre matricule de Jules André PEUGEOT
    (11 Juin 1893 - 2 Août 1914)
    Archives départementales du Territoire de BELFORT
    Côte : 1R432

     


     

    p_augustin_trebuchon

    Augustin Joseph Louis Victorin Trébuchon sera le dernier tué français.  Il a été tué à 10 h 55 du matin soit 5 minutes avant l'heure du cessez-le-feu décidé par l'Armistice du 11 novembre 1918. Selon d'autres sources, il aurait été tué aux environs de 10 h 45 et 10 h 50. Soldat de 1re classe, estafette de la 9e compagnie du 415e régiment de la 163edivision d'infanterie, il reçoit une balle dans la tête alors qu'il porte un message à son capitaine. Comme tous les soldats tués le 11 Novembre leur date de décès sera datée du 10 Novembre.

     

     

     

     

    RM Trébuchon

    Extrait du registre matricule

    Augustin Joseph Louis Victorin TREBUCHON

    (30 Mai 1878 - 11 Novembre 1918)

    Toutefois comme pour tous les soldats tués le jour de l'armistice la mention "Mort pour la France" sera antidatée au 10 Novembre 1918.

     

    Archives départementales de Lozère

    Côte : R8165

     

     

     

     


    Mais combien de soldats ont été portés disparus, blessés ou tués, combien de familles endeuillées, de veuves, d’orphelin ? Beaucoup trop ont péri pour notre liberté.

     

    Proportionnellement, en nombre de combattants tués, la France est le pays le plus touché avec 1,4 million de morts et de disparus, soit 10 % de la population active masculine.

     


    Ce billet pourrait se terminer par cette carte que n'importe quel soldat aurait pu transmettre à sa famille....

    lettre soldat

     

    Quelque part sur le Front, 11 Novembre 1918, 11 heures,

    Ma chère maman, mon cher papa, ma chère femme, mon cher fils, ma chère fille,

    Au front, les clairons viennent tout juste de bondir hors des tranchées et sonnent le "Cessez le feu". Nous sommes tous fiers et heureux de chanter la Marseillaise. Nous chantons pour la France et pour nos frères d’armes morts au combat Les allemands également fêtent la fin de cet enfer, nous avons tous oublié nos armes !

    Soyez rassurés je rentre épuisé et tellement triste d’avoir perdu tant de compagnons de route mais tellement ravi de pouvoir à nouveau vous serrer dans mes bras et de pouvoir reprendre notre vie d’avant et pouvoir enfin oublier ces 4 dernières années.

    Mes chers enfants, j’espère que vous n’aurez jamais à vivre un tel cauchemar, il faudrait être fou pour vouloir recommencer…

    Un soldat,


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    Marie Albine FALGUIERES dite Irma Marie Armelle FALGUIERES

     

    J'ai commencé la généalogie il y a 4 ans, tout bêtement, suite à une discussion, un soir, avec mon ami. Il venait de gagner un voyage à Rio de Janeiro au Brésil et me dit qu'il avait une personne de sa famille (sans connaître vraiment son degré de parenté avec lui) qui était religieuse et qui avait fondé une école au Brésil à Recife.

     

    <o:p></o:p>

    J'ai donc recherché des informations sur cette personne et j'ai trouvé sur Facebook la page concernant l'école qui porte aujourd'hui son nom. Je les ai contactés et j'ai obtenu plein de renseignements sur elle.

     

    <o:p></o:p>

    Quel bonheur de commencer une généalogie avec une aussi grande dame ! 

    <o:p></o:p>

     

    Et me voilà prise d'un virus ! Ceux qui l'ont attrapé savent qu'aucun remède n'existe. On est soudain pris d'une frénésie de fouiller le passé, de découvrir nos ancêtres, de lire, de sentir et de toucher des vieux papiers toujours et encore !!! <o:p></o:p>

    Bon je m'arrête là...<o:p></o:p>

     

    Allez, je vais vous raconter la vie de Marie Albine Falguières dite Sœur (Irma) Marie Armelle.<o:p></o:p>

     

    Pour cela, je propose de commencer notre voyage en 1880, à Prévinquières, un petit village d'Aveyron.<o:p></o:p>

     

    Previnquieres Vue 191X

    Prévinquières - Aveyron<o:p></o:p>

    Tout commence le 25 mai 1880 à Prévinquières, un petit village de l'Aveyron d'environ 300 âmes, situé entre Villefranche de Rouergue et Rodez. Il est 19 heures et une petite fille vient de pointer le bout de son nez. Elle a déjà 3 grands frères pour veiller sur elle. Plus tard, naitront trois soeurs et deux frères. Ses parents, Casimir Falguières et Rosalie Mazars, sont aux anges, enfin une fille après trois garçons ! Elle va s'appeler Marie Albine.<o:p></o:p>

    Son frère Célestin Casimir, né en 1878, deviendra, bien plus tard, le grand-père de mon ami.<o:p></o:p>

     

    Acte de naissance Marie Albine FALGUIERES

    Acte de naissance de Marie Albine FALGUIERES le 25 Mai 1880 à Prévinquières (Aveyron)

    Archives départementales de l'Aveyron

    Côte 4E200-7<o:p></o:p>

     

     

     

     

    Marie Albine entrera dans la Congrégation de la Sainte Famille de Sainte Emilie de Rodat à Villefranche de Rouergue - Aveyron. Elle professe le 19 Mars 1901.<o:p></o:p>

     

    La fondation de Goiana- Ville, Brésil, le 8 Mai 1905<o:p></o:p>

    A l'instigation des Pères du Sacré-Coeur de Saint Quentin déjà établis dans la ville de Goiana, Monsieur BRITO, gérant de l'usine à sucre, de concert avec un riche négociant, Monsieur VILLOZO, sollicite le concours des religieuses de la Sainte-Famille pour ouvrir un collège de filles.<o:p></o:p>

    La demande fut agréée et le 8 Décembre 1904 les fondatrices venues de France débarquaient à Recife. Elles furent hébergées pendant 5 mois soit par la communauté de l'usine de Goiana soit par celle de Camaragibe.<o:p></o:p>

    Le 8 Mai 1905, elles furent conduites dans leur nouvelle maison située au centre  de la ville. C'était Mère Marie Sérapion Pomié, Soeur Marie Laetitia Fayet, Soeur Marie Armelle Falguières et Soeur Marie Prospérine Maury. Ce jour-là le local fut béni. Le lendemain l'école s'ouvrit avec 9 élèves qui montèrent peu après à 24. Leur nombre, cependant, ne s'éleva que lentement  : 43 en 1906, 60 en 1908. Elles organisèrent une association d'Enfants de Marie qui fit beaucoup de bien. <o:p></o:p>

    Le 15 Juillet 1913, elles eurent le bonheur de voir la sainte Réserve prendre place dans leur modeste chapelle. <o:p></o:p>

    Vers 1918, un comité s'organisa avec l'appui du clergé paroissial pour faire bâtir un local mieux adapté. La première pierre fut bénite en Juin 1919 par Monseigneur Leme, archevêque d'Olinda. Le collège de Goiana a vu son effectif croître au point que l'établissement est devenu l'un des plus florissants collèges de la Sainte-Famille au Brésil.<o:p></o:p>

    images (16)
    Ecole Irma Marie Armelle Falguières à Goiana - Brésil


    <o:p></o:p>

    Au soir du 15 octobre, une rumeur se propageait dans la ville de Goiana :<o:p></o:p>

    "La Sainte est morte !" - écho répercuté semblait-il du cri poussé par le peuple de Villefranche 129 ans plus tôt, à la mort de Sainte Emilie de Rodat, la fondatrice de la Sainte-Famille.<o:p></o:p>

    En effet, l'humble et courageuse Mère Marie Armelle venait de décéder au Collège, à l'âge de 101 ans !... dont 76 avaient été directement donnés au service du Brésil. Elle était, depuis de longues années déjà en vénération, peut-on dire, dans cette cité qu'elle n'avait jamais quittée ; en vénération parmi les Soeurs de la Province brésilienne.<o:p></o:p>

    Il est impossible de rendre compte de tous les témoignages d'estime et de gratitude qu'avait reçus la chère défunte au cours de son existence : Jubilés de ses 50, 60 et même 80 ans de vie religieuse... centenaire en 1980... distinctions honorifiques diverses...<o:p></o:p>

    Des extraits de ce qui a été écrit au moment de sa mort aideront à restituer, le moins mal possible, la physionomie et l'activité apostolique de celle qui fut longtemps la doyenne de la Congrégation.<o:p></o:p>

     

    Note officielle de la Préfecture municipale de Goiana : <o:p></o:p>

    "Le sous-préfet de Goiana à la Direction de l'Exécutif Municipal :

    "Consterné, comme tout le peuple de Goiana, à cause du décès de Mère Marie Armelle, notre commune étant en deuil,

    en vertu du décret n° 261, demande à l'Industrie et au Commerce la suppression de leurs activités à partir de 15 heures de ce jour,<o:p></o:p>

    afin que tous puissent suivre le cortège funèbre de la Mère Supérieure.<o:p></o:p>

    Cabinet du Préfet - 16 octobre 1981.<o:p></o:p>

     

    Le décret mentionné n° 261 "Considérant que la Mère Marie Armelle avait été Directrice du Collège de la Sainte Famille pendant 36 ans et avait éduqué et formé quatre générations de notre société..." venait de décider un deuil officiel de trois jours et de suspendre les activités scolaires pour toute la journée du 16 Octobre.<o:p></o:p>

     

    Du Journal de Permambuco (relatant la veillée funèbre du 15 octobre et les obsèques)<o:p></o:p>

    "... Le peuple de Goiana qui avait si largement bénéficié de son dévouement et de sa bonté ne cessait de proclamer ses vertus ; les élèves et anciennes élèves, le peuple simple et modeste, les autorités du lieu, chacun avait un fait à citer relatif à sa sainteté. L'admiration et la reconnaissance étaient les sentiments de toute la ville.<o:p></o:p>

    ... La messe fut célébrée dans la cour de l'école ; et même là, il n'y eut pas de place vide. On sentait sur le visage des assistants qu'entre eux et Mère Armelle nulle barrière n'existait : il n' y avait que de l'amour !<o:p></o:p>

    ... Puis le cortège se forma pour transporter le corps à bras, jusqu'au cimetière, parcourant solennellement rues et avenues. La population entière était là, depuis le modeste ouvrier jusqu'aux premières autorités de Goiana et au Consul de France... Mère Armelle, dans sa simplicité, sa discrétion, sa bonté, son dévouement avait su conquérir le coeur de ce peuple...<o:p></o:p>

    ... Pour la Congrégation de la Sainte-Famille, pour la Province du Brésil, pour la Communauté de Goiana, une certitude s'impose : Mère Armelle est morte comme elle a vécu "saintement".<o:p></o:p>

     

    Le Journal "O Goianaense", du 31 octobre, révèle une coïncidence de date qu'il trouve "significative d'amour"...<o:p></o:p>

    "Le Seigneur l'a rappelée le Jour des Professeurs (Au Brésil, on fête la profession d'enseignant le 15 octobre) et Marie Armelle est sûrement consciente, à présent, qu'elle a mérité les hommages que le peuple de Goiana lui a rendus.... Goiana a connu 27 heures exceptionnelles pour un fait sans précédent : la ville s'est arrêtée le vendredi soir pour assister aux obsèques de la fondatrice du Collège de la Sainte Famille."<o:p></o:p>

     

    Acte de décès Marie Albine FALGUIERES

     

     

     

    Acte de décès de Marie Albine Falguières le 15 Octobre 1981 à Goiana, Etat du Pernambuco, Brésil<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

    Goiana 

     

     

    Goiana, état du Pernambucco, Brésil  

     

     

     

    Les grandes étapes de la vie apostolique de la défunte sont retracées ainsi :<o:p></o:p>

    En 1905, le 8 Mai, Soeur Marie Armelle arrivait à Goiana, avec trois compagnes ; elles ouvraient une petite école, rue Discita. La fondation d'un Collège devint le grand rêve de la chère Soeur qui obtint des appuis pour son plan...<o:p></o:p>

    En 1919, le terrain fut donné et, trois ans plus tard, après un dévouement sans précédent, elle avait la joie d'inaugurer le Collège de la Sainte Famille qui devint un lieu, pionnier pour l'enseignement dans notre région. <o:p></o:p>

    En 1926, Soeur Marie Armelle était nommée Supérieure de la Communauté et la Directrice du nouveau Collège. Celui-ci, devenu Ecole Normale, a pu former quatre générations de maîtresses dont la plupart sont aujourd'hui responsables de l'enseignement à Goiana.<o:p></o:p>

    Les Soeurs de la Province du Brésil, de leur côté, ne se lassent pas d'exprimer soit leur admiration, soit leur reconnaissance. (Avant de leur laisser la parole, soulignons, à l'honneur des éducatrices du Collège, qu'un nombre important de religieuses de la Sainte-Famille au Brésil ont été élèves de cet établissement). Et voici le portrait de la Mère :

    "Port digne, regard pénétrant, visage pacifique, Mère Armelle était une grande psychologue... elle pénétrait dans l'intime. Que de fois elle nous disait : "Voulez-vous être heureuse ? Construisez votre bonheur. Le bonheur est construit par chacun... La personne qui le veut peut être heureuse..." Son esprit de foi, son respect envers l'autorité ont été pour moi un grand stimulant... Que de bien m'a fait sa physionomie sereine dans la souffrance ! J'en garde une impression qui ne s'effacera jamais."<o:p></o:p>

    ... Riches et pauvres, tous l'aimaient, tous allaient lui demander conseil. Lorsqu'il y a 7 ans, elle fut atteinte d'hémorragie cérébrale, beaucoup ont continué d'aller la voir bien qu'elle fût incapable de parler et parût inconsciente. Ils priaient auprès d'elle ; nombreux sont ceux qui affirment avoir reçu les faveurs demandées par l'intermédiaire de Mère Armelle, en offrant sa souffrance et son impuissance !...

    " Parler de Mère Armelle m'est bien un devoir de reconnaissance... Elle a été si bonne, si bonne !...."<o:p></o:p>

    "Combien j'admirais sa charité envers tout le monde, à commencer par sa communauté. Nous étions toutes, de sa part, objet de délicates attentions, d'empressement à nous rendre service... Elle savait nous faire voir nos bonnes qualités afin de nous encourager à combattre nos défauts. Et combien cela nous faisait du bien ! D'après sa manière de voir, toutes les filles étaient bonnes et personne ne pouvait toucher à sa Communauté. Aussi toute nouvelle Soeur qui arrivait dans la maison s'y adaptait facilement.<o:p></o:p>

    "Sa charité pour les familles qui lui confiaient l'éducation de leurs enfants, elle la pratiquait discrètement, silencieusement et exigeait de ses Soeurs le même comportement.<o:p></o:p>

    "Elle avait un tact incomparable pour élever les enfants. Lorsqu'elle arrivait dans une classe, il suffisait d'un regard pour que tout rentre dans l'ordre s'il le fallait. Quel don elle avait reçu !...<o:p></o:p>

    "Son humilité aussi était admirable. Très estimée et aimée, elle recevait beaucoup d'hommages des anciennes élèves, des familles ou des autorités.<o:p></o:p>

    Lui ont été attribuées successivement ; la médaille d'or de la ville de Goiana, le titre de Bienfaiteur de la même ville, la médaille de la Légion d'Honneur française, le titre de membre honoraire de l'Institut d'Histoire de Goiana... Cela lui coûtait ces hommages..."Ce jour passera comme une autre" disait-elle...

    "Sa pieté et sa régularité étaient exemplaires. Toujours des premières à la Chapelle pour l'Office divin et la Sainte Messe. Elle faisait invariablement, chaque après-midi le chemin de la Croix, même pendant les dernières années de sa vie, alors qu'elle était déjà fort âgée et fatiguée.<o:p></o:p>

    "Depuis 1974, elle était paralysée ; mais ses anciennes élèves ont voulu la revoir le jour de ses 100 ans. Ce fut une vraie procession vers sa chambre de malade. Toute la population de Goiana s'est d'ailleurs associée à cette fête du centenaire..."<o:p></o:p>

    Le témoignage qui précède est celui d'une Soeur qui a vécu 21 ans aux côtés de Mère Armelle, mais toutes les voix ont été concordantes dans la province. :<o:p></o:p>

    "Je puis affirmer, entre autre, que Mère Marie Armelle peut être considérée comme un modèle parfait de religieuse et en même temps, une émule de notre Sainte fondatrice, Emilie de Rodat. Imitons-la. Cela en vaut la peine !"<o:p></o:p>

    "Nous qui savons combien elle a souffert en silence, nous pouvons dire avec la plus grande confiance : Mère Armelle est déjà récompensée, pour tout ce qu'elle a fait, pour son don total absolu, sans réserve ; elle est dans l'Eternité bienheureuse."<o:p></o:p>

    "A celle qui a été pour nous toutes une Mère si bonne et si tendre nos "saudades" et notre gratitude" - Saudades : mot portugais presque intraduisible exprimant : amour, regrets, nostalgie...<o:p></o:p>

    Les dernières phrases écrites par Mère Marie Armelle sur son cahier de notes achèvent de dessiner la physionomie de celle qui nous a quittée le 15 octobre 1981 :

    "Le but de cette vie est de préparer l'autre."<o:p></o:p>

    "Nous demandons à Dieu ce qui nous plaît et Lui nous donne ce qui nous est nécessaire."<o:p></o:p>

    "Voir en beau. Penser en bien. Parler en douceur...."<o:p></o:p>

    "La bonté est le passeport que nous devons présenter à Saint Pierre pour entrer au Ciel".<o:p></o:p>

    "Penser pour accepter. Se taire pour résister. Agir pour vaincre..."<o:p></o:p>

    "Qu'il est beau d'être bon !" 

    Soeur Marie Armelle était aveyronnaise née  dans une famille de 9 enfants et originaire d'une petite paroisse riche en vocations ; les Falguières ont donné à la Congrégation d'Emilie de Rodat quatre religieuses en trois générations successives : une tante de la chère défunte et deux de ses nièces.<o:p></o:p>

    Si Mère Armelle a choisi délibérément de finir ses jours au Brésil, elle n'en aimait pas moins sa terre natale et les siens restés au pays : les lettres qu'elle leur écrivait jusqu'à un âge avancé le prouvent. Eux, de leur côté, ont montré l'attachement qu'ils avaient pour cette tante "lointaine" en venant assister nombreux à la messe célébrée pour elle à Sainte-Claire, le 21 Octobre, regroupant ainsi la famille autour des deux nièces religieuses Soeur Maria et Soeur Elise.<o:p></o:p>

    Vous comprendrez que débuter dans la généalogie grâce à une personne aussi admirable est un véritable rêve.

    Même si Soeur Marie Armelle ne faisait pas partie de mes ancêtres mais de ceux de mon ami, je trouvai normal de rédiger cet article.<o:p></o:p>

     

    Si ce portrait vous a plu, je vous propose de découvrir Soeur Marie Armelle.<o:p></o:p>

     

     

    ob_610240_marie-albine-falguieres
    Marie Albine FALGUIERES - Soeur Marie Armelle (25/05/1880 - 15/10/1981)


    <o:p></o:p>

    Sources :<o:p></o:p>

    ·         Extrait du bulletin de la Sainte Famille - 1982 n°2 page 39 à 42<o:p></o:p>

    ·         Extrait de l'histoire de la Congrégation.<o:p></o:p>

    ·         Page Facebook "Marie Armelle Falguières"<o:p></o:p>

    ·         Archives départementales de l'Aveyron<o:p></o:p>

    ·         Ministère des Affaires Etrangères - Etat civil de Nantes<o:p></o:p>


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  • Débuter sa généalogie<o:p></o:p>

     

    livres anciens

    Livres anciens

     

     

     

     

    Bonjour,<o:p></o:p>

     

    Vous vous êtes levés ce matin avec l'envie de faire votre généalogie ? Autant vous prévenir à l'avance, vous risquez d'attraper le virus de la "Généalogite aigue" : aucun traitement, aucun vaccin, aucun protocole thérapeutique, lorsqu'on l'attrape c'est à vie.<o:p></o:p>

    Les symptômes sont très facilement identifiables, une envie de toujours découvrir plus d'informations sur ses aïeux, on passe des heures aux archives (sur place ou sur internet), on cherche à se documenter par tous les moyens, on parcourt les cimetières (non, non ce n'est pas glauque ! mais un bon moyen de trouver des renseignements ou d'en apprendre un peu plus sur nos ancêtres) et dès que l'on croise une personne âgée dans le village où habitaient  nos grands-parents ou arrière grands-parents, nous sommes pris d'une envie irrépressible de leur poser des questions, certains se plaisent même à visiter les maisons de retraite !<o:p></o:p>

    Etrange diront certains, inutile diront d'autres, mais surtout intéressant et enrichissant vous diront les généalogistes.<o:p></o:p>

    Si malgré cette description, vous souhaitez toujours vous lancer, alors voici quelques conseils.<o:p></o:p>

     

    Votre décision est prise vous débutez votre généalogie<o:p></o:p>

    Pour débuter, vous aurez besoin de renseignements incontournables : dates et lieux de naissances, mariages et décès de vos parents et grands-parents. Procurez-vous les actes correspondants, ils pourront vous aider dans vos recherches en vous confirmant des noms, prénoms, lieux, adresses.... Je pensais que les actes des personnes contemporaines ne m'apporteraient rien, je me disais que je connaissais suffisamment bien la vie de mes parents et grands-parents or ces actes m'ont permis des découvertes, ne les négligez pas ! On ne connait jamais assez bien la vie des gens, même des plus proches.<o:p></o:p>

    Ne négligez pas non plus les collatéraux (frères et soeurs), ils vous permettront peut-être de débloquer une branche, grâce à un nom, un lieu ou une date mentionnés dans l'un des leurs actes.<o:p></o:p>

    Si vous avez la chance d'avoir une famille qui a conservé des documents originaux (photos, courriers, livrets de famille, pièces d'identité, livrets militaires) alors vous êtes en possession d'un véritable trésor et surtout vous avancerez plus vite. Les seuls documents que je possède sont ceux trouvés dans les archives, comme j'aurai aimé avoir des photos, des témoignages de leur vie notamment par l'intermédiaire de cartes ou de courriers !<o:p></o:p>

    Les archives départementales en ligne ont, pour la grande majorité, numérisé leurs archives jusqu'au début du XXème siècle cela vous permettra d'avancer plus rapidement. Selon les archives en ligne, vous pourrez y trouver divers renseignements comme les actes d'état civil, registres paroissiaux, registres matricules, cadastre, presse... <o:p></o:p>

    Au fur et mesure de vos recherches, vous pourrez trouver divers renseignements sur des sites ou en vous rendant aux archives départementales (beaucoup de documents ne sont pas numérisés). Vous trouverez également certains liens de sites incontournables sur la page "Sites de généalogie"<o:p></o:p>

    Plus vous avancerez dans vos recherches et plus vous connaîtrez de sites à consulter. N'hésitez pas surtout à vous inscrire dans des groupes, forums ou associations, vous y trouverez entraide, conseils informations toujours utiles notamment lorsque l'on se trouve face à une situation particulière, où lorsque l'on est bloqué sur une branche.<o:p></o:p>

     

    Quel coût, logiciel ou pas ?<o:p></o:p>

    Il est vrai qu'il y a encore quelques années, avant l'apparition d'internet, faire sa généalogie pouvait représenter un coût important, notamment à cause des déplacements aux archives départementales voire éventuels frais d'hébergement sur place. Il est maintenant possible de débuter sa généalogie à moindre coût. Vous n'aurez besoin que de papiers, crayons, feutres ou surligneurs, enveloppes et timbres. L'achat d'un logiciel n'est pas indispensable. Toutefois, il est vrai que cela facilite le travail (classement et archivages des photos, documents, sources, possibilité d'éditer vos arbres ou certains documents comme des fiches généalogiques ou exporter ou importer des fichiers GEDCOM), mais il est tout à fait possible de créer gratuitement son arbre sur un site tel que Généanet. L'avantage supplémentaire d'un logiciel est qu'il vous permettra de travailler sans connexion internet ce qui est bien pratique lorsque l'on est aux archives ! Un conseil, vérifiez toujours les données que vous pourrez trouver sur des sites comme généanet, il arrive que l'on trouve des erreurs.<o:p></o:p>

    Il existe de très nombreux logiciels de généalogie gratuits ou payants, personnellement j'ai choisi de travailler sur l'un des deux grands logiciels payants pour les avantages cités précédemment, mais cela n'est pas obligatoire. De plus, on peut tout à fait s'en procurer un plus tard puisqu'il est possible d'exporter ses données généanet au fichier GEDCOM vers un logiciel.<o:p></o:p>

    Toutefois, si vous optez pour l'achat d'un logiciel,  je vous conseille d'essayer les versions de démonstration. Elles sont limitées quant aux nombres d'individus à insérer mais elles vous permettront de juger de celui qui vous convient le mieux. Par ailleurs, éviter l'achat de logiciels limités quant aux nombre d'individus (les 500 individus sont très vite atteints).<o:p></o:p>

     Organisation et Méthode<o:p></o:p>

    L'organisation et la méthode s'imposeront très vite à vous. Chacun est libre d'organiser ses recherches comme il l'entend : classement alphabétique, par sosas, par date de naissances, conservation sur ordinateur ou clé USB, sur papier ou les deux.<o:p></o:p>

    J'ai choisi la double méthode papier et informatique. Le papier car j'aime voir les documents et cela me facilite parfois la tâche pour les recherches et informatique avec sauvegardes sur clés (on ne sait jamais angry ) et cloud pour l'insertion dans les logiciels ou envoi de documents.<o:p></o:p>

    Pour le classement, choisissez la méthode qui vous convient le mieux, j'ai opté par un classement par couple de sosas avec leur enfants, le tout classé dans deux classeurs (un pour ma branche paternelle et un pour ma branche maternelle). Chaque individu est classé dans des pochettes plastiques avec une fiche récapitulative au début et derrière tous les documents trouvés. J'ai également mon répertoire sur lequel je note chaque individu avec l'emplacement pour les retrouver. <o:p></o:p>

    Voilà, vous avez maintenant les conseils de base pour débuter. Je suis certaine que la recherche de vos aïeux vous apportera beaucoup de bonheur.<o:p></o:p>

    Qu'ils aient été seigneurs, nobles, agriculteurs, bagnards, bandits, malades apprenez à les respecter et à les aimer.<o:p></o:p>

     

    Généalogiquement vôtre,<o:p></o:p>

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